TEST LUSOSCREEN DARK STAR VERSION 2
Avec le nouveau Lusoscreen DARKSTAR dans sa version 2, nous vous proposons aujourd’hui notre quatrième test d’un écran technique à gain de cette marque portugaise. Il s’agit d’un écran courbe posé sur un cadre métallique revêtu d’un substrat gris particulièrement sombre (à la limite du noir). Sa référence au noir de l’espace et à l’étoile noire met l’accent sur ses capacités à conserver tout le contraste d’une image dans une salle non dédiée (pièce claire comme un salon) sans rien sacrifier à la luminosité.
Nous avions déjà testé le premier prototype (V1), destiné aux pièces avec de la lumière afin d’être combiné avec des vidéoprojecteurs lumineux et pour pouvoir utiliser le couple comme un téléviseur.
Le constat de notre évaluation de ce modèle V1 était que l’angle de vue s’avérait restreint et qu’il était affecté par un effet sparkling/paillette particulièrement marqué.
Le second modèle DARKSTAR (également courbe) testé aujourd’hui est prévu pour des pièces semi-dédiées avec un meilleur contrôle de lumière et une image dépourvue de défauts. C’est ce que nous espérons vérifier ici.
PRÉSENTATION
Cet écran technique gris vise à combattre les lumières parasites générées par les murs clairs d’un environnement non dédié comme par exemple ceux d’un salon et qui de fait nuisent au contraste perçu d’un vidéoprojecteur.
Ses particularités ne le destinent donc pas à être installé dans une vraie salle de cinéma où un contrôle de lumière est exercé.
La société Portugaise Lusoscreen qui imagine et fabrique ces écrans est engagée dans une démarche de qualité. Elle réalise sur commande et de manière artisanale chacune de ses toiles.
Les Lusocreen sont des écrans cadres fixes. Ils ne peuvent être repliés, intégrés dans la décoration ou dissimulés comme peuvent l’être ceux de chez Design Screen. Toutefois, comme nous les trouvons superbes dans leur cadre métallique peint en noir, à nos yeux ils n’enlaidissent pas un salon, loin s’en faut.
La solution développée par le constructeur d’une plaque en résine encollée contre une armature métallique est particulièrement solide. La toile de projection est ensuite apposée sur la résine.
Cette architecture unique garantie une absence de gondoles ou de vagues à l’écran. Revers de la médaille, le Lusoscreen ne peut être démonté ou dissimulé et le poids total de sa caisse de transport avoisine les 100 kg, l’écran quant à lui pesant plus de 25kg ; il faut prévoir un minimum de deux personnes pour l’installer.
S’agissant d’un écran courbe, un dispositif de fixation particulier est disponible et permet de régler finement l’inclinaison du DarkStar. En effet, la courbure arrière ne permet pas de le coller contre un mur.
MESURES
Ne disposant plus pour notre test d’une toile blanche nous avons utilisé un autre écran technique à gain (zéro frame reference Xtrem Screen annoncée avec un gain de 1.2) pour effectuer des comparaisons visuelles sur la même base d’image (2m50).
Le diffuseur utilisé est un vidéoprojecteur Viewsonic PRO7827HD testé dans nos colonnes.
Préalablement à nos tests nous avons effectué une mesure du diffuseur sonde face à lui pour le calibrer sans tenir compte de la toile. Le VIEWSONIC permet d’obtenir très rapidement une image correspondant aux références REC709 et c’est ensuite que notre sonde de mesures fut orientée vers l’écran pour constater d’emblée que la version 2 du Dark Star impacte plus particulièrement notre échelle de gris avec une prédominance du bleu. Le gamma et l’espace couleurs restent quasiment dans les mêmes niveaux.
Avec une luminosité de 24.345 fL en mode lampe bas sonde orientée vers le projecteur sans calibration, nous obtenons une valeur de 24.635 fL appareil de mesure tourné vers l’écran, soit un gain légèrement au-dessus de 1. Le contraste reste dans les mêmes niveaux quelle que soit l’orientation de l’écran : 1575:1 et 1598:1
Après calibration, en réduisant le bleu principalement dans l’échelle de gris, nous obtenons une valeur de contraste de 1545:1 mais avec une luminosité correspondant aux recommandations SMPTE de 13.69 fL. (comprise entre 12 fL et 16 fL.).
Si vous envisagez d’acquérir cet écran, il faudra donc intervenir sur l’échelle de gris du projecteur pour compenser les dérives générées sur le bleu.
RÉSULTATS
DÉFAUTS DES ÉCRANS TECHNIQUES
A l’occasion de ce nouveau test nous avons recherché d’abord la présence de sparkling également connu sous le nom d’effets paillettes lié à l’incrustation de paillettes métalliques dans le substrat revêtant l’écran, ensuite la présence ou l’absence d’un point chaud (hot-spot) au centre de l’écran (concentration de la luminosité dans un même point) et pour terminer examiner l’amplitude du champ de vision.
EFFET PAILLETTES
Très gros point de satisfaction, Lusoscreen a réussi à éliminer sur sa version DarkStar 2 « l’effet paillettes » que nous avions décelé sur la version 1. Les fonds d’images clairs restent unis sans cet effet de vitre sale qui venait gêner le spectateur avec l’ancien modèle.
POINT CHAUD (HOT-SPOT)
Nous constatons la persistance d’un point chaud, pour le contrecarrer voire le faire disparaître, il faudra jouer de l’angle d’inclinaison grâce aux molettes présentes sur le kit de fixation.
ANGLE DE VISION
L’angle de vision est plus large que celui de la version 1 mais la courbure de l’écran entraîne des pertes de la luminosité globale de l’image pour des spectateurs assis au-delà d’un angle de 45° par rapport au centre de l’écran.
Dans notre configuration avec 6 personnes placées assises à 3m50 de l’écran aucune n’est défavorisée.
RÉSULTATS VISUELS
Avant d’allumer le projecteur, le Lusoscreen fixé au mur est déjà un régal pour les yeux, d’une part par sa taille et surtout par son esthétique. Il impressionne dès que l’on entre dans notre salon.
Terminons-en avec les mesures et passons maintenant au compte-rendu visuel pour tenter de montrer toutes les qualités de l’écran Lusoscreen, ses bienfaits dans un salon ou tout autre salle non spécifiquement dédiée à la vidéoprojection.
Le DarkStar V2 n’est pas conçu pour projeter une image en plein jour ; il faudra donc faire le noir dans votre pièce pour obtenir les meilleurs résultats. Il conserve toutefois quelques caractéristiques du V1 et même avec une petite lampe allumée le contraste et la dynamique sont conservés.
Il est aisé de se rendre compte des avantages de l’utilisation du nouveau Dark Star dans un salon, sur la photo ci-dessous, tirée du film Spectre, aucune lumière parasite ne vient perturber le contraste de l’image projetée par le Viewsonic pro7827HD.
Nous avons effectué plusieurs tests, aussi avec des jeux vidéos à partir de notre console Xbox One S ainsi qu’avec notre platine Oppo 203, toutes ces sources diffusées par l’excellent Viewsonic PRO7827HD.
Non content de conserver le contraste natif du projecteur l’image restituée par le Dark Star est tout à la fois contrastée et sans perte de dynamique. Après correction de l’échelle de gris, on retrouve des blancs avec de l’éclat et sans dérive de couleurs. Cette particularité est intéressante parce que le constructeur lusitanien a du réduire la présence de paillettes métalliques pour éviter le sparkling (sur cette partie nous avons déjà vu qu’il avait tenu ses promesses) mais il a pourtant réussi à conserver un gain de 1, donc sans perte de luminosité.
Le seul regret pour nous est le choix d’un écran courbe qui vient impacter la géométrie de l’image ; les bandes noires entourant l’image présentent donc une légère déformation.
COMPARAISON AVEC UN AUTRE ÉCRAN TECHNIQUE (DAYLIGHT XTREM SCREEN GAIN 1.2)
Les photos comparatives qui suivent ne sont pas des montages. Comme les écrans sont de la même taille, nous avons pu les placer l’un sur l’autre pour réaliser les clichés. Ils mettent en évidence ce que montrent nos mesures, à savoir une luminosité plus importante du Lusoscreen tout en conservant le contraste. La dynamique de l’image est visuellement en faveur du Dark Star.
CONCLUSION
Ce nouvel écran cadre Lusoscreen DarkStar V2 vient remédier aux défauts relevés sur le premier prototype reçu. L’effet paillette a entièrement disparu et l’angle de vision est élargi. Nous regretterons simplement la courbure de l’écran qui rend plus ardu le positionnement d’un projecteur et dont l’aspect courbe se retrouve dans les barres noires entourant l’image. Cela ne nous gêne pas mais certains peuvent être rebutés.
Au-delà de ces détails techniques, l’écran remplit parfaitement son rôle en salle non dédiée sans entraîner de perte de dynamique d’image. Si pour vous la vidéoprojection ne peut s’envisager qu’en partage familial dans une pièce à vivre sans se couper du reste de la maison, le nouveau Dark Star est parfait pour projeter une image contrastée et lumineuse, bref, pour profiter au mieux de votre vidéoprojecteur dans votre environnement.
NOUS AVONS AIME :
Une image tout à la fois contrastée et lumineuse,
Un superbe design,
Une qualité de fabrication exemplaire,
Une solidité à toute épreuve,
Une absence d’effet de paillettes.
NOUS AVONS REGRETTE :
Un écran directif même si l’angle de vision est plus large que la V1,
Un hot spot qui reste perceptible.
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